Chris Drury installe l’énergie d’une rangée de pierre
Le landartiste anglais Chris Drury est l’un des invités prestigieux de cette édition spéciale. Il a réalisé une résidence de trois semaines, dans le Parc d’Ar Milin’, à compter du 4 avril dernier.
Reconnu internationalement comme l’un des artistes majeurs du mouvement du Land Art, Chris Drury s’intéresse à l’écologie et à la terre, cherchant à établir des liens entre nature et culture, intérieur et extérieur, microcosme et macrocosme. L’artiste britannique crée des installations qui, avant même d’être des oeuvres, sont des constructions répondant à des techniques ancestrales, ancrées au plus profond des cultures et des imaginaires. Ses installations relèvent d’une démarche intuitive. En écho aux lieux où elles sont conçues, elles prennent vie à partir de matériaux trouvés sur place et sont en symbiose avec la nature environnante. Il a réalisé des oeuvres sur tous les continents, y compris en Antarctique.
The energy of a stone row
Chris Drury vient en Bretagne depuis de nombreuses années et connait bien les mégalithes de Carnac. « J’aime particulièrement les rangées de pierres. Nous avons les mêmes à Cornwall. Elles semblent être placées sur les lignes méridiennes de la terre où l’énergie circule, comme les lignes d’acupuncture de la terre. »
Pour The Energy of a Stone Row, le landartiste utilise des ressources in situ : rondins de différentes essences d’arbres du parc (issus de l’élagage annuel par exemple) et pierre de granit, reliquat de la construction de l’hôtel Ar Milin’. « Mon objectif, pour Jardin des Arts, était d’utiliser les matériaux à portée de main. Il y a, à la fois, un gros tas de pierres travaillées et de bûches. Je vais donc tracer les lignes d’énergie dans une rivière de bûches qui coule dans le gazon et, autour des sept pierres dressées, dans un tourbillon qui attire l’énergie des pierres vers la terre. » Comme une rivière sinueuses, de plus en plus grande, le long de Vilaine qui longe le parc d’Ar Milin’.