Annelise Nguyên
Le fil d’acier pour des réalisations très poétiques
Pour cette « métallo-sculpteur », l’acier est un état d’esprit, un moyen d’expression qui lui correspond. Le métal permet cette liberté d’aller-retour, d’enlever et d’ajouter, pour chercher la forme qui sera juste. Il peut être à la fois fragile et brut, souple et structure. De ses créations imaginées à partir de mots, de sentiments, de sensations… naissent des formes tendues et nerveuses, poétiques et nuageuses.
« Pièges à air, nasses à rien, cages à vide déploient leur perspective dans un équilibre précaire tout en finesse et légèreté. Cette écriture linéaire, faite de bâtons assemblés comme des traits à l’encre selon un ordre qui pourrait apparaître aléatoire, constitue une ossature, charpente aérienne, qui joue sans cesse de l’air et de la lumière. » (MH pour Lieu Dit)
Pour Jardin des Arts, Annelise sort des murs et change d’échelle. Passant ainsi du fil au plat d’acier, façonnant davantage la lumière. La matière impose un autre rapport de force, les formes et les lignes s’épurent. Elle propose une série de trois pièces, déclinaisons de « courants d’air » à lire de manière autonome ou commune car les éléments sont liés ; on tourne autour, cherchant le début et la fin, mais c’est bien l’harmonie qui règne ici.