Jardin des Arts > Edition 2010 > Portraits d’artistes

Cyrille André

L’artiste s’inscrit dans les préoccupations qui marquent le temps présent où nombre de créateurs s’interrogent sur la société de consommation et sur l’avenir de la planète. Après avoir travaillé sur les formes animales, l’artiste a abordé les figures humaines, associant parfois les deux. Celles-ci, traitées en rondebosse, sont dénuées de l’affèterie du réalisme académique.

Les oeuvres monumentales, asexuées, où les visages sont à peine esquissés, offrent au regard leur masse anonyme ; elles affirment chez l’artiste sa volonté de leur donner une dimension universelle et une humanité qui efface les particularismes, les identités. Elles ont été conçues hors de proportion pour créer une distance avec la norme humaine ordinaire et leur donner ainsi une portée plus large. En quelque sorte, Cyrille André inverse les rapports : ce n’est plus le spectateur qui regarde la sculpture et tourne autour, mais celle-ci qui l’observe de haut. Avec ses colosses, au visage sans tain, Cyrille André stigmatise le monde déshumanisé dans lequel nous vivons.
Laurence Huault-Nesme, directrice du musée Hébert, La Tronche (Isère)

A propos de « Migration »

Il s’agit d’un travail sur le déplacement des peuples, clandestins ou non. Ce thème, traité à travers une scène métaphorique d’oiseaux migrateurs cherchant leur envol avec un personnage, est présenté pour la première fois. Une continuité du travail engagé récemment par Cyrille avec ses personnages nommés les “Passeurs“. Une histoire de flux et de rapport de forces… qui guide qui ?

Cyrille Andre - Artiste Jardin des Arts 2010

RSS
Facebook
Twitter
YouTube
Instagram