Serge Sangan
Des sculptures inachevées, succession de fusions de métal
Nommé le « sculpteur aux mains d’acier », Serge Sangan commence à modeler le métal à l’âge de 20 ans. La rencontre du matériau fétiche naît de sa formation de serrurier et de ses années de compagnonnage dans la ferronnerie d’art. S’en suivent 30 ans de modelage à l’arc électrique par une technique singulière de succession de fusions d’électrodes. Pour « l’Inachevée », qui mesure plus de 2 mètres, il n’en aura fallu pas moins de 6.000. Ce sont les électrodes qui permettent instantanément de fondre, ajouter ou ôter le métal en fusion.
Pourquoi le métal, avec une préférence pour l’acier doux ? « Pour sa souplesse, sa malléabilité, sa légèreté et la possibilité de faire et défaire. J’aime aussi les jeux de vide et de plein, du sombre au clair, jouant souvent avec le positif et le négatif pour des oeuvres contrastées« .
Chaque sculpture se veut inachevée pour créer un objet perpétuel, n’imposant pas le dialogue. Dans son atelier, il crée sur un fond de musique classique, toujours du bas vers le haut comme « l’Elan ». Autodidacte et solitaire, Serge Sangan avance en territoire inconnu. On hésite entre expressionnisme et surréalisme. Lui cherche juste à construire une histoire au fil de chaque sculpture, comme une mythologie. Son chemin croise naturellement les jardins d’Ar Milin’ et l’histoire continue.