Steph.Cop

> 5 sculptures monumentales dans le Parc Ar Milin’

Installé dans les forêts anciennes du Morvan, Steph Cop y puise calme et inspiration. Son atelier sanctuaire prolonge une démarche ancrée dans l’in-situ, transformant les arbres tombés en récits monumentaux. Après une décennie d’exploration formelle (cycle IX Arbre, avatars ARO), il déconstruit la matière via des contre-sculptures Nagori pour en extraire l’essence. « Avant que nous soyons » révèle la pudeur des arbres, amorçant les neuf chemins de Canopus : 4363 (Cedrela Odorata du Costa Rica) et Arbrebleu3542 (poésie abstraite esquissée dans Moon Aro) en sont les premières incarnations. Canopus cristallise ces explorations, reliant récits et symboles.

Stephane Cop interroge l’arbre comme témoin immuable des cycles naturels, miroir de l’origine et du devenir. Son travail, à la quête d’équilibre, révèle l’histoire intime du végétal. Au « 40e jour » – symbole d’ancrage -, l’arbre trouve son axe. La sculpture en devient la mémoire, dévoilant une âme et une généalogie poétique. Une audace : inscrire une forme singulière dans le monde commun.

ASYMMETRIA 3.0, ROBUR 4370, ROBUR 4400, ARBRE NOIR 3509, WOODENARO BRONZE 220, BLACKRAW 220

Six monuments de bois et bronze, oscillant entre inachèvement et matière brute. Le volume non sculpté invite à imaginer l’œuvre enfouie, tandis que les silhouettes abruptes mêlent brutalité et finesse, évoquant l’abstraction d’une mémoire de la matière. Une pièce dialogue avec la lumière, évoquant l’abstraction, où stries et bois se fossilisent. La confrontation entre soustraction et plein se prolonge dans le bronze : traces organiques, failles et ombres révèlent la profondeur du vivant sous le noir lumineux. L’empreinte de l’artiste – main, machine, geste – s’y immortalise.